ACCENDA L'ESCA
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ACCENDA L'ESCA
Bonasera,
A cunisciti:
Chjocca u staffili à l'aria fresca
U mulateri accendi l'esca
E li so muli incampaniddati
Vani à lu passu pà ssi cuddati
Aghjimà, ci sara bisognu d'esca?
A cunisciti:
Chjocca u staffili à l'aria fresca
U mulateri accendi l'esca
E li so muli incampaniddati
Vani à lu passu pà ssi cuddati
Aghjimà, ci sara bisognu d'esca?
salina- Messages : 66
Date d'inscription : 07/02/2008
ESCA et LESCA
Bonsoir,
La photo, en page d'accueil, de l'amadouvier saisi par l'oeil acéré de Mocuneru nous ramène au temps de l'ACIARINU (briquet à silex et amadou), autant dire au "temps de la lampe à huile et de la marine à voile". Il n'empêche que le sujet paraît tenir en halène le microcosme belvédéro-campomorais. J'y ajoute donc mon grain de sel.
Se rappelle-t-on que l'ESCA (l'amadou) servait aussi à stopper les saignements et à soigner la sciatique (A SCIATICA)?
ESCA est une reprise du latin ESCA qui a deux sens: amadou et appât (amorce). Le toscan, le sarde et divers parlers de l'île continuent de l'utiliser avec ces deux mêmes sens. Le portugais l'a "corrompu" en ISCA - notre poète, expert en lusitanien, me démentira-t-il?
En génois et en romanesco (parler de la région de Rome), notamment, ESCA est devenu LESCA par agrégation de l'article et du nom, tout en conservant son double sens.
Nos PISCADORI (pêcheurs) ont pareillement fait le choix de cette agrégation , mais seulement pour ce qui concerne le second sens (appât), puisqu'il est avéré qu'ils disaient et qu'ils continuent de dire A LESCA:
- SALISCIA' A LESCA (saler les appâts pour la pêche à la langouste);
- ALLISCA' I NASSI (placer les appâts dans les nasses)
L'opération (ALLISCA'), comme on sait, précédait, la 1re fois, ou suivait celle consistant à relever les nasses pur en récupérer le contenu éventuel en langoustes et homards; ce qui se dit SALPA' - on dit pareillement SALPA' I RETI (les filets). Les Calvais utilisent le même mot; les Ajacciens, eux, disent SARPA' (SSI CARCAGNONI!)...
En toscan et en sarde, on retrouve SALPARE, mais avec le sens "lever l'ancre". Le destin des mots... subit lui aussi des dérives.
La photo, en page d'accueil, de l'amadouvier saisi par l'oeil acéré de Mocuneru nous ramène au temps de l'ACIARINU (briquet à silex et amadou), autant dire au "temps de la lampe à huile et de la marine à voile". Il n'empêche que le sujet paraît tenir en halène le microcosme belvédéro-campomorais. J'y ajoute donc mon grain de sel.
Se rappelle-t-on que l'ESCA (l'amadou) servait aussi à stopper les saignements et à soigner la sciatique (A SCIATICA)?
ESCA est une reprise du latin ESCA qui a deux sens: amadou et appât (amorce). Le toscan, le sarde et divers parlers de l'île continuent de l'utiliser avec ces deux mêmes sens. Le portugais l'a "corrompu" en ISCA - notre poète, expert en lusitanien, me démentira-t-il?
En génois et en romanesco (parler de la région de Rome), notamment, ESCA est devenu LESCA par agrégation de l'article et du nom, tout en conservant son double sens.
Nos PISCADORI (pêcheurs) ont pareillement fait le choix de cette agrégation , mais seulement pour ce qui concerne le second sens (appât), puisqu'il est avéré qu'ils disaient et qu'ils continuent de dire A LESCA:
- SALISCIA' A LESCA (saler les appâts pour la pêche à la langouste);
- ALLISCA' I NASSI (placer les appâts dans les nasses)
L'opération (ALLISCA'), comme on sait, précédait, la 1re fois, ou suivait celle consistant à relever les nasses pur en récupérer le contenu éventuel en langoustes et homards; ce qui se dit SALPA' - on dit pareillement SALPA' I RETI (les filets). Les Calvais utilisent le même mot; les Ajacciens, eux, disent SARPA' (SSI CARCAGNONI!)...
En toscan et en sarde, on retrouve SALPARE, mais avec le sens "lever l'ancre". Le destin des mots... subit lui aussi des dérives.
nicurosu- Messages : 97
Date d'inscription : 03/02/2008
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