Durazzo, Secondi et Simonpietri à la mairie
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Durazzo, Secondi et Simonpietri à la mairie
Chers amis,
Qui sait, parmi les candidats qui se préparent à élire leur prochain maire, qu'il fut un temps (béni?) où la commune était tenu par une caolition de ces trois familles ? Cette période dura 1855 à 1880, le maire était Anton Francesco Durazzo et ses adjoints étaient un SIimonpietri et un Secondi. Don Jacques Durazzo, son fils, suivit la même politique, de 1892 à 1930. Quels étaient les rapports entre ces hommes, aviant-ils réussi à dépasser le fossé social qui les séparait. Un témoignage de ceux qui savent serait bien venu.
A plus tard,
Ghjattonu
Qui sait, parmi les candidats qui se préparent à élire leur prochain maire, qu'il fut un temps (béni?) où la commune était tenu par une caolition de ces trois familles ? Cette période dura 1855 à 1880, le maire était Anton Francesco Durazzo et ses adjoints étaient un SIimonpietri et un Secondi. Don Jacques Durazzo, son fils, suivit la même politique, de 1892 à 1930. Quels étaient les rapports entre ces hommes, aviant-ils réussi à dépasser le fossé social qui les séparait. Un témoignage de ceux qui savent serait bien venu.
A plus tard,
Ghjattonu
Ghjattonu- Messages : 139
Date d'inscription : 07/02/2008
Localisation : Sartène
Re: Durazzo, Secondi et Simonpietri à la mairie
Ghjattonu a écrit:Chers amis,
Qui sait, parmi les candidats qui se préparent à élire leur prochain maire, qu'il fut un temps (béni?) où la commune était tenu par une caolition de ces trois familles ? Cette période dura 1855 à 1880, le maire était Anton Francesco Durazzo et ses adjoints étaient un SIimonpietri et un Secondi. Don Jacques Durazzo, son fils, suivit la même politique, de 1892 à 1930. Quels étaient les rapports entre ces hommes, aviant-ils réussi à dépasser le fossé social qui les séparait. Un témoignage de ceux qui savent serait bien venu.
A plus tard,
Ghjattonu
Bonsoir Ghjattonu,
Don Jacques Léonard Durazzo (né le 6 novembre 1850 à Campomoro), dit Ghjattonu, était effectivement le fils d'Antoine François Durazzo et de Marie Luchinette Durazzo. En revanche, en ce qui concerne les "adjoints" dont il est question dans ton message, je suis un peu réservé. Zi'Ghjacumeddu Secondi a été Maire avant que Ghjattonu (pas toi, l'autre) soit élu Maire. Il existait en effet à l'époque un grave différent politique entre Hector Durazzo du Chateau et Don Jacques Léonard Durazzo. Zi Ghjacumeddu a assuré "la jonction" le temps que les parties se mettent d'accord.
Il faudrait que l'on nous en dise plus sur ce différent.
Qui sait ?
Nimu
Nimu- Messages : 256
Date d'inscription : 04/02/2008
Localisation : Fianca l'ossu
L'inoxydable triade Durazzo, Secondi, Simonpietri
Bonsoir Ghjattonu et Nimu,
Merci d'abord à Ghjattonu pour ce qu'il dit du rôle des Durazzo à Sartène, surtout sensible après 1815. Du côté de Fozzano, c'était plûtot mal perçu par les Carabelli et autres Bernardini ... qui se rendaient tardivement compte du profit tiré par leurs parents de leur installation sur les terres de Campomoro.
Pour répondre plus précisément à Nimu, je dirai que c'set la coalition des Durazzo, Secondi et
Simonpietri, ces deniers étant nettement majoritaires en nombre, qui permit l'élection, en 1854, de Anton Francesco comme maire de la nouvelle commune, mettant fin à la succession des Lorenzi et des Capponi à la tête de la commune souche, Belvedere.
En 1880, Pierre Durazzo remplaçait Anton Francesco mais ne terminait pas son mandat (il aura duré 3 ans). Jacques Secondi, Adjoint en place, le remplaça d'abord, suivi par Matteucci d'après Nimu (j'ignorais cet intermède). En 1885 Don Jacques, fils du 1er maire,était élu. Il était battu en 1888 par Hector Durazzo après
une chaude compétition: le simple heurt de deux ambitions affirmées. En 1892, Don Jacques retrouvait son siège qu'il ne quitta qu'à sa mort en 1930. Hector poursuivit sa carrière politique comme Conseiller général de Sartène.
Sous Don jacques, au conseil,les trois familles étaient présentes avec des Adjoints. A partir de 1905, Antoine Dominique Simonpietri fut le 1er Adoint de Don Jacques auquel il succèda en 1930. Les Durazzo continuèrent à être représentés au Conseil, notamment par l'industrieux Jean, frère d'Hector. Pendant ce temps, Michel Lorenzi de Bradi, gendre de Don Jacques, fut souvent désigné comme Grand électeur, pour les élections sénatoriales (il était un ami de César Campinchi). Tant sous Don Gjacumu que sous Zi Anton Dumenicu, la Municipalité est demeurée landryste (favorable au Ministre Adolphe Landry) et, donc, antipiétriste (cntre le Ministre sartenais François Pietri). L'opposition sur place, après 1892, fut toujours très minoritaire; on y retrouvait des membres des trois familles qui ne parvinrent jamais à constituer une liste. Dans les années 60, le Maire, Jules Secondi, renoua avec la triple alliance en associant André Lorenzi de Bradi qui fut le 1er Adjoint de Paul Simonpietri lorsque celui-ci devint Maire en 1977. Ces hommes ont bien travaillé: aussi loin qu'on remonte, le village n'a jamais été à la traîne de la modernisation; il a su faire fàce au défit du tourisme en maîtrisant l'urbanisation, en adaptant les services publics, en organisant son plan d'eau, etc. On comprendra qu'en cette période électorale, on se soit imposé de ne parler que de nos élus disparus.
Merci d'abord à Ghjattonu pour ce qu'il dit du rôle des Durazzo à Sartène, surtout sensible après 1815. Du côté de Fozzano, c'était plûtot mal perçu par les Carabelli et autres Bernardini ... qui se rendaient tardivement compte du profit tiré par leurs parents de leur installation sur les terres de Campomoro.
Pour répondre plus précisément à Nimu, je dirai que c'set la coalition des Durazzo, Secondi et
Simonpietri, ces deniers étant nettement majoritaires en nombre, qui permit l'élection, en 1854, de Anton Francesco comme maire de la nouvelle commune, mettant fin à la succession des Lorenzi et des Capponi à la tête de la commune souche, Belvedere.
En 1880, Pierre Durazzo remplaçait Anton Francesco mais ne terminait pas son mandat (il aura duré 3 ans). Jacques Secondi, Adjoint en place, le remplaça d'abord, suivi par Matteucci d'après Nimu (j'ignorais cet intermède). En 1885 Don Jacques, fils du 1er maire,était élu. Il était battu en 1888 par Hector Durazzo après
une chaude compétition: le simple heurt de deux ambitions affirmées. En 1892, Don Jacques retrouvait son siège qu'il ne quitta qu'à sa mort en 1930. Hector poursuivit sa carrière politique comme Conseiller général de Sartène.
Sous Don jacques, au conseil,les trois familles étaient présentes avec des Adjoints. A partir de 1905, Antoine Dominique Simonpietri fut le 1er Adoint de Don Jacques auquel il succèda en 1930. Les Durazzo continuèrent à être représentés au Conseil, notamment par l'industrieux Jean, frère d'Hector. Pendant ce temps, Michel Lorenzi de Bradi, gendre de Don Jacques, fut souvent désigné comme Grand électeur, pour les élections sénatoriales (il était un ami de César Campinchi). Tant sous Don Gjacumu que sous Zi Anton Dumenicu, la Municipalité est demeurée landryste (favorable au Ministre Adolphe Landry) et, donc, antipiétriste (cntre le Ministre sartenais François Pietri). L'opposition sur place, après 1892, fut toujours très minoritaire; on y retrouvait des membres des trois familles qui ne parvinrent jamais à constituer une liste. Dans les années 60, le Maire, Jules Secondi, renoua avec la triple alliance en associant André Lorenzi de Bradi qui fut le 1er Adjoint de Paul Simonpietri lorsque celui-ci devint Maire en 1977. Ces hommes ont bien travaillé: aussi loin qu'on remonte, le village n'a jamais été à la traîne de la modernisation; il a su faire fàce au défit du tourisme en maîtrisant l'urbanisation, en adaptant les services publics, en organisant son plan d'eau, etc. On comprendra qu'en cette période électorale, on se soit imposé de ne parler que de nos élus disparus.
nicurosu- Messages : 97
Date d'inscription : 03/02/2008
Re: Durazzo, Secondi et Simonpietri à la mairie
Bonjour Nicurosu,
Mais qui était ce Pierre Durazzo, maire pendant trois ans ? S'agit-il de Pietro Paolo Davidde Durazzo né le 29 décembre 1831 à Campomoro ?
Nimu
PS : Matteucci Dominique a signé quelques actes d'état civil entre le 27 janvier 1885 et le 5 avril 1885. Il faudrait vérifier si Zi'Ghjacumeddu Secondi n'est pas décédé entre ces dates ce qui expliquerait alors son remplacement par Matteucci.
Mais qui était ce Pierre Durazzo, maire pendant trois ans ? S'agit-il de Pietro Paolo Davidde Durazzo né le 29 décembre 1831 à Campomoro ?
Nimu
PS : Matteucci Dominique a signé quelques actes d'état civil entre le 27 janvier 1885 et le 5 avril 1885. Il faudrait vérifier si Zi'Ghjacumeddu Secondi n'est pas décédé entre ces dates ce qui expliquerait alors son remplacement par Matteucci.
Nimu- Messages : 256
Date d'inscription : 04/02/2008
Localisation : Fianca l'ossu
REPONSE à NIMU SUR LA TRIADE campomoraise.
Bonjour Nimu,
Je suppose comme vous qu'il s'agit de Pierre Paul David, mais je n'en suis pas sûr.
Je vérifierai à propos de la date de décès de Jacques S.
Quant à Matteucci , n'aurait-il pas seulement fait fonction de maire?
Je saisis cette occasion pour saluer la finesse d'analyse de Ghjattonu. Pas seulement sur la toile, mais même dans les échanges directs, de vive voix, il est rare qu'on évoque comme caractéristique première de la situation campomoraise la triple alliance familiale qui s'est perpétuée a travers les générations. On a plutôt tendance à évoquer la sempiternelle relation conflictuelle entre Sgio et Pastori, certes réelle, mais de fait seulement vécue sur les plans social et culturel. Cette césure n'a jamais interdit les situations durables d'estime réciproque et profonde. L'histoire municipale déjà évoquée en une preuve.
Continuer de cultiver cette dichotomie (morgue d'un côté, rancoeur d'exploité de l'autre relève de la simple posture, de mon point de vue.
Je suppose comme vous qu'il s'agit de Pierre Paul David, mais je n'en suis pas sûr.
Je vérifierai à propos de la date de décès de Jacques S.
Quant à Matteucci , n'aurait-il pas seulement fait fonction de maire?
Je saisis cette occasion pour saluer la finesse d'analyse de Ghjattonu. Pas seulement sur la toile, mais même dans les échanges directs, de vive voix, il est rare qu'on évoque comme caractéristique première de la situation campomoraise la triple alliance familiale qui s'est perpétuée a travers les générations. On a plutôt tendance à évoquer la sempiternelle relation conflictuelle entre Sgio et Pastori, certes réelle, mais de fait seulement vécue sur les plans social et culturel. Cette césure n'a jamais interdit les situations durables d'estime réciproque et profonde. L'histoire municipale déjà évoquée en une preuve.
Continuer de cultiver cette dichotomie (morgue d'un côté, rancoeur d'exploité de l'autre relève de la simple posture, de mon point de vue.
nicurosu- Messages : 97
Date d'inscription : 03/02/2008
Ghjattonu
Bonjour Nicurosu,
Bravo, Nicurosu, pour cette remarque!
J'ajouterais que la posture (imposture?) de ceux qui se croient supérieurs, comme de ceux qui s'imaginent inférieurs (s'il en est!) serait d'autant plus ridicule qu'elle ne se fonde plus ni sur le pouvoir, ni sur la culture ou le niveau d'études, et de moins en moins sur la richesse des uns et des autres, dans une société où l'on ne pratique plus l'endogamie, où d'un côté les Durazzo ne se marient plus entre eux, ou avec des Roccaserra, des Pietri ou des Ortoli, et où d'un autre les Simonpietri ne s'allient plus nécessairement à des Secondi, des Mary ou des Zanini.
Même s'il existe une mémoire de ce que l'on fut de chaque côté (la photo de classe des enfants sans souliers en témoigne) et que cela se retrouve souvent dans les clivages politiques, il y a parmi les descendants des sgiò des hommes de gauche, et parmi ceux des pastori des hommes de droite. Dans une petite commune dépourvue d'enjeux idéologiques (même s'il paraît que quelqu'un sur la liste de droite propose la construction de HLM), rendons hommage une fois de plus sur ce forum à Don Jacques Léonard Durazzo et ses adjoints qui montrèrent la voie, ainsi qu'à Michel Lorenzi et à ses descendants,
Ghjattonu
Bravo, Nicurosu, pour cette remarque!
J'ajouterais que la posture (imposture?) de ceux qui se croient supérieurs, comme de ceux qui s'imaginent inférieurs (s'il en est!) serait d'autant plus ridicule qu'elle ne se fonde plus ni sur le pouvoir, ni sur la culture ou le niveau d'études, et de moins en moins sur la richesse des uns et des autres, dans une société où l'on ne pratique plus l'endogamie, où d'un côté les Durazzo ne se marient plus entre eux, ou avec des Roccaserra, des Pietri ou des Ortoli, et où d'un autre les Simonpietri ne s'allient plus nécessairement à des Secondi, des Mary ou des Zanini.
Même s'il existe une mémoire de ce que l'on fut de chaque côté (la photo de classe des enfants sans souliers en témoigne) et que cela se retrouve souvent dans les clivages politiques, il y a parmi les descendants des sgiò des hommes de gauche, et parmi ceux des pastori des hommes de droite. Dans une petite commune dépourvue d'enjeux idéologiques (même s'il paraît que quelqu'un sur la liste de droite propose la construction de HLM), rendons hommage une fois de plus sur ce forum à Don Jacques Léonard Durazzo et ses adjoints qui montrèrent la voie, ainsi qu'à Michel Lorenzi et à ses descendants,
Ghjattonu
Ghjattonu- Messages : 139
Date d'inscription : 07/02/2008
Localisation : Sartène
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