Pour comprendre les rapports sociaux à Belvédère Campomoro

Bonjour à tous, Bonjour Ghjattonu,

Ayant crée une nouvelle rubrique "relations sociales à Belvédère Campomoro" j'ai déplacé ton message vers cette rubrique où il est plus à sa place.

Merci de ta compréhension.

U mocu neru

Voici ce message qui est le premier de la rubrique :

Chers amis,
Je vous recommande la lecture d'un article très intéressant lisible sur le net:
Jean-Baptiste Pisano, « Les solidarités à l’épreuve de la ville », Cahiers de la Méditerranée, vol. 63, Villes et solidarités, 2001, [En ligne], mis en ligne le 15 octobre 2004. URL : http://cdlm.revues.org/document16.html.
Celui-ci montre l'attitude des nobles sartenais face aux avancées révolutionnaires. L'un des personnages centraux est Stefano Durazzo, le fils du général Michele Angelo Durazzo. Pour bien comprendre cet article il faut avoir en tête que ces deux hommes furent d'ardents patriotes, qui tentèrent de libérer la Corse du joug génois. Michele fut un des proches compagnons du roi Théodore, et Stefano fut paoliste avant de se ranger du côté des Français. Stefano était attaché aux idéaux républicains de Paoli et ne vit pas d'un mauvais oeil la cute de la monarchie qui avait asservi la Corse. Il espérait donc pour la Corse un meilleur traitement que la répression féroce qu'elle avait subi sous Narbonne. Cependant il était attaché à certaines prérogatives de la Noblesse. D'où l'apparente contradiction que relève Jean-Baptiste Pisano.
Cet article qui montre bien la structure des relations entre les nobles sartenais, concentrés dans une ville, explique aussi que les Durazzo aient toujours considéré Campomoro dans un lieu où l'on ne pouvait vivre que de manière occasionnelle, notamment pour veiller à l'exploitation des terres, au commerce des céréales ou à la défense de la côte, comme c'était le cas de Durazzo di Fozzano son père.
Voici un passage qui relate des faits survenus du temps du roi Théodore qui prouve que le père de Michele ne vivait qu'une partie de l'année à Campomoro, cité dans le Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse, 1898, page 168
"Allora il Centurione conobbe il bisogno di partire al più presto da Sartene, e subito ordinò le necessarie disposizioni. Se non che il generale Michele, senza dargli un arresto formale [...] di non sortire dalla città per non dare ombra al Commissario d'Ajaccio contro di lui, che nulla volea contro la Repubblica […] Però il Centurione protestò voler partire a qualunque costo. Allora il Michele col mezzo di terza persona fece prendere le due cavalcature, delle quali volea servirsi il luogotenente, cioè per se e suo figlio, protestando che mai avrebbe permesso tal partenza, se non sentiva in salvo, oltre li due suddetti suoi fratelli, anche Durazzo suo padre che dimorava a Campomoro e di più le sue robbe, che erano in tal luogo. Ma quasi nel medesimo istante, essendo sicuro delle cose anzidetto, il luogotenente fu lasciato in piena libertà, e potè rifugiarsi in torre di Campo-Moro, secondo la prima idea colà spedì il Masseria, ed assieme la sua famiglia in Ajaccio, restando egli colla Corte per attendere riscontri dal Grimaldi...”

Ghjattonu