Actualité de Lorenzi de Bradi

nicurosu a écrit:Bonne reprise.

OPERA
LA MALIBRAN ressusctée*

"Il n'y avait pas de stars, l'écran n'existait pas. Et il n'y avait plus de castrats pour faire se pâmer les foules. Alors, en 1825, sont apparues au ciel quelques chanteuses comètes, qu'on a faites déesses sous le nom de divas. La Malibran fut la première. Parce qu'il y avait quelque chose dans son chant qui secouait, qui apportait l'extase; parce qu'elle était la fille du prince des ténors, Garcia, qui lui avait appris la haute école de la voix à coups de cravache; parce qu'elle chantait Rossini, qui était la coqueluche d'alors, avec du panache, mais du sentiment aussi, à faire pleurer les âmes; parce qu'elle était belle de façon ardente, et portait avec flamme les travestis - Roméo, Fidelio, Tancrède - qui la montraient plus brûlante encore; surtout peut-être parce qu'il y avait dans son timbre cette fêlure d'avant Calas. Elle aimait (Bériot, son violoniste), elle galopait, en écuyère hardie, elle attendait un enfant. Elle est tombée, est morte peu après, à 28 ans. Musset l'a lyriquement pleurée, immortalisée. Cecilia Bartoli, la chanteuse soleil, veut ressusciter cette lunaire. Elle était née à Paris, rue de Condé, il y a deux cents ans. Toute la journée anniversaire, le 24 mars, à Pleyel, Cecilia va chanter ses rôles. Tout près de là son camion musée, le camion Malibran va exposer le peu que Cecilia a pu rassembler: bijoux, portraits ..."

Parmi ces portraits, pouvait se trouver celui qu'en a fait Michel Lorenzi de Bradi dans l'ouvrage qu'il lui a consacré sous le titre LA BREVE ET MERVEILLEUSE VIE DE LA MALIBRAN, publié chez Tallendier, à Paris, en 1936.
Notre concitoyen était aussi grand amateur d'opera et de musique classique.
Nicurosu

(*) Article de André Tubeuf, paru dans l'hebdomadaire LE POINT du jeudi 20 mars 2008.

pettibianca a écrit:Bonjour à toutes et tous,
Bonjour Oeil de Sainte Lucie,
J'ai 2 très anciens livres de MLdB "le grand bouc" un conte philosophique paru en 1932 et surtout en 1930 "Don Juan, la légende et l'histoire":la première partie passe en revue les personnages qui ont pu être ainsi qualifiés en Europe et la deuxième partie s'attache à Don Miguel de Manara,noble sévillan descendant des Leca de Montemaggiore, qui commença sa vie en débauché et la termina comme un saint.
J'ai vu que les éditions Albiana ont réédité il y a quelques mois les "Veillées corses " de MLdB.
A propos de Don Miguel de Manara j'ai "surfé" sur le site Cronica di a Corsica que le forum nous a fait connaîte et à la rubrique sur le grand compositeur corse Henri Tomasi (enterré à Penta di Casinca)j'ai été deçue de ne pas voir citer son oeuvre majeure "Don Juan de Manara" un drame lyrique en 4 actes sur un texte d'Oscar Wenceslas de L.Milosz. C'est superbe et dans la musique de l'un des tableaux "La procession du Jeudi Saint à Séville "on reconnait le thème du Dio vi salvi Regina qui avait d'ailleurs été dans sa forme actuelle harmonisé par Tomasi comme il avait harmonisé "Ciuciarella" sur des paroles de MLdB.
Il existe un coffret CD de cette oeuvre dirigée par Tomasi lui même avec la soprano Martha Angelici.Avec en plus une autre très belle oeuvre "Le triomphe de Jeanne "un oratorio.
Ceci dit le site de Jean-Ours dont je n'ai plus le nom de famille en mémoire en cet instant est très intéréssant et représente une sacrée dose de travail dont on peut le remercier.
J'arrête là mon bavardage et vous souhaite un bon dimanche.

salina a écrit:Salut!

Dans la rubrique "famille Lorenzi", le dernier article "MLdeB, homme de lettres" comporte une bibliographie incomplète de l'écrivain qui devrait intéresser Pettibianca et Mocu Neru.

nicurosu a écrit:Bonsoir aux "43" et à Ghjattonu en particulier!

L'oeuvre littéraire de Lorenzi de Bradi a déjà été présentée pour l'essentiel par divers intervenants. Comme annoncé, voici quelques précisions sur son activité journalistique, commencée à Paris.

"Poète, journaliste, chroniqueur, essayste, biographe, historien, romancier, Lorenzi de Bradi a abordé avec succès tous les genres.
Il a collaboré au Gaulois, au Figaro, au Matin, au Radical, au Gil Blas, ... comme à la plupart des revues littéraires de la première moitié du XXe siècle.
Il a dirigé la page littéraire de Paris-Journal, été rédacteur en chef du Chroniqueur de Paris.
C'est lui qui, en 1903, publia le Manifeste du néo-romantisme et qui, en 1935, fonda Le Courrier de la Corse.
Lui aussi qui, en 1934, en suscitant les Etats Généraux de la Corse, fut l'un des premiers à appeler l'attention sur le malaise de l'île, une île à laquelle il était passionnément attaché et qu'il a chantée avec tout son lyrisme.
Il fut à l'origine du Syndicat Français des Gens de Lettres."
[Extrait de la préface à la réédition, en 1990, de La Vraie Colomba par La Marge-Edition (Ajaccio)]

Bonasera Nicurosu,

La Marge Edition a réédité en 1991 Santa Lucia de Lorenzi de Bradi, "récit d'une très réelle et très sévère vengeance qui a défrayé la chronique dans toute la Corse et plus particulièrement en Corse du Sud. Et cette vengeance est celle-là même qui, en 1852, avait inspiré Ponson du Terrail pour Les Bandits".
La Marge a publié dans un même volume les "deux versions qu'en donnent à quatre-vingts ans d'intervalle deux auteurs de tempérament très différent, dont l'un n'a passé en Corse que cinquante deux jours et dont l'autre est né et mort à quelques lieux du cadre de cette histoire.
Ceux qui, quelques fois, reprochent à Lorenzi de Bradi son excès de lyrisme seront surpris de voir que Ponson du Terrail ne lui cède en rien sur ce plan".

Le Marge méritait bien ce coup de chapeau publicitaire en raison de l'intérêt qu'elle porte à l'oeuvre de notre écrivain.
Nicurosu